Nom & prénom : Nil
Sexe & sexualité: Garçon. Pansexuel? N'a jamais aimé, 'pas près d'arriver...
Âge : En a-t-on encore un, lorsqu'on est mort ? Quand a-t-il commencé à mourir, d'ailleurs ? A-t-il déjà été vivant ? … il fait jeune, cependant. 16, à vue de nez.
Pouvoirs : Tenir les gens éloigné de lui par sa seule présence, mais... nan, je pense pas que ça puisse compter. Caractéristiques d'un esprit, ensuite. Ni plus, ni moins.
Armes : Il avait un couteau, avant... à cran d'arrêt, qu'il tenait toujours avec lui.

Ce garçon est... invisible. C'est tout ce qu'on peut retenir de lui. C'est le genre de personne qu'on remarque parce qu'il nous met mal à l'aise, il dérange, et puis après on détourne la tête ; on pense à ce qu'on va manger le midi, à appeler notre grand-mère. On l'oublie. Faut dire qu'il est aussi expressif qu'une carpe, niveau émotion.
Pourtant, il a des traits fins et harmonieux, si on y regarde de près. Grand mais osseux, carrure de squelette dépressif. De grands yeux, mais là.... ils sont vides. Verts bouteille, mais vides. C'est comme, je sais pas moi, comme si... vous regardiez une vitre. C'est joli, on peut facilement être content d'en voir une, pour voir dehors, et tout et tout, mais c'est translucide. Je veux dire, c'est pas comme si on accordait de l'importance à une vitre. Y a mieux à faire franchement. Surtout que là, ils sont plutôt effrayants. Parce que fixes et ternes. Oh, il y a ses bras, aussi. Il ne vous les montrera pas, mais je préfère vous prévenir, hein, évitons les chocs brutaux.

Amochés, c'est le mot. Sérieusement, aussi. On y trouve un peu de tout, des cicatrices mal guéries, des coupures, marques de cigarettes, brûlures, cloques... La peau a bruni comme celle d'un cadavre, sèche, racornie, pas très beau à voir. Pas beau du tout. Qui a parlé d'un cabinet des horreurs ?
Mais enfin bon, comme je le disais, vous ne les verrez pas, jamais. Il s'arrange toujours pour porter des gants et de longues manches, ça permet d'éviter des situations gênantes. Pour lui et vous-même.

D'ailleurs, en parlant de manches longues... Il porte souvent un grand manteau. Bien grand, qui le cache. Pour le reste, il n'y prend pas intérêt, vraiment.

Nil est aussi vide qu'il le paraît. Vide de l'intérieur, s'entend. C'est surtout dû à ce qu'il a vécu, à comment il l'a interprété. Il reste là, contemplatif d'un monde où il n'est que spectateur. Taciturne, impassible, implacablement triste. La douceur et la gentillesse le brûle, comme une étincelle sur du bois sec. Vivant, il n'avait aucune envie, aucune raison de vivre vraiment. Mort, c'est mille fois pire. A quoi bon, et pourquoi ? De toute manière, tout le monde le dit bon à rien, étrange, ce petit être qui semble semer la mort à son passage. Ils doivent avoir raison. Ils doivent avoir raison, non ? Sinon, ils ne le diraient pas....
C'est pour ça, il n'hésite pas à se faire mal s'il le faut, à faire mal ou effrayer, parce que c'est comme ça, comme ça, et seulement comme cela qu'il est, c'est ce qu'on a fait de lui, c'est ce qu'il est devenu. Une sorte de faucheuse sans âme, à la fois détachée et mélancolique.
Voilà comment vit ce garçon. Refermé sur lui-même avec la certitude absolue de n'être qu'une tâche dans le paysage, quelque chose qui se doit de disparaître, et qui, même dans la mort, à une nouvelle fois échoué.

« Froid. Il fait si froid... »
Bruissements de vêtements. Morsure de la neige dans la nuque, à l'endroit même ou pull et manteau se séparent, interstice de peau, mise à nu. Il ne se retourne pas. Il préfère continuer, titubant de fatigue, et aller ailleurs. Loin, de préférence.

« Aaah ! B'soir, jeune homme ! Un café! »
Le barman le regardait entrer, souriant comme tout bon commerçant, même si, œil froid et méthodique, il le détaillait des pieds à la tête. Pour toute réponse il n'eut qu'un vague hochement de tête, mais habitué à pire, il commença son service.
Nil s'assit à une table, les yeux dans le vague. Il fit sourde oreille aux deux-trois commentaires de commères, qui le jugeaient déjà, lui, à peine assit. Il cessa de s'en occuper à partir du « il fait froid dans le dos, ce petit. On dirait un mort.... »
Ah, si elles savaient. Le jeune homme toucha du bout de ses doigts son couteau, qui le suivait partout. Si elles savaient....
Serait-il obligé de les tuer ? … café.
Un nouveau signe de tête pour remercier. A peine un instant avant de se remettre à penser. Enfin, si on pouvait appeler penser l'état léthargique dans lequel il vivait, jour ou nuit, hiver comme été.
Tout s'était bien passé, ce soir. Le boss serait content, et lui, aurait encore un toit au-dessus de sa tête, pour un moment. La cible n'était pas très vive, pas très prudente, non plus. Une ruelle déserte faisait bien l'affaire, pour ce genre de cas...
«  Rentrer. Il est tard, Gino va m'en vouloir... »
Se lever à nouveau et se traîner au comptoir, payer et partir. Marcher dehors, sous la neige, sous le ciel. Mais c'est si joli, comme ça, de regarder les étoiles. Une des rares choses supportables... La seule, sans doute. Le gamin hausse les épaules, cesse de penser, ça ne l'aide pas. Il se contente de marcher, encore et toujours, de regarder défiler les maisons, les rues, les routes. C'est suffisant, pour lui. Ce n'est pas comme s'il en demandait plus. Comme ça, juste là, comme ça, il se sentait presque bien. Les voitures ne lui prêtaient pas attention il n'y avait personne dehors. Aucune âme pour le regarder avec mépris, peine ou dégoût, au choix et bon vouloir de ces dames. Pas le moindre être vivant ne fera de grand écart pour éviter de le frôler, ce soir. Pas de foule étouffante dans laquelle il aurait du lutter pour avancer.
Mais alors qu'il marche, les souvenirs lui reviennent. Ils sont durs violents à lui faire mal, lui fendre le crâne et lui donner envie de pleurer, de hurler, là, à l'instant. …. Tiens, sauvé. Il arrive chez Gino.




Nouvelle cible. Ce soir, c'est un bourgeois qui doit du fric au boss, au « parrain », comme on dit ici. Gino n'était pas là, il n'a rien dit au drôle de personnage qui partage sa baraque. Seulement, il lui a laissé un paquet de feuilles. Sur la cible. La routine, lui aussi a du travail, des gens qui ne payent pas assez vite leurs dettes.
Mais cela n'importe peu. Le soir venu, Nil, se rend devant l'hôtel indiqué. Sur le chemin, il a vu un pensionnat, il espère ne pas se trouver à passer devant lorsqu'il s'occuper de l'autre type, ça pourrait être suspect.
« … l'heure passe, que fait-il ? »
Il n'y a rien. Personne, tout le monde dort ? Impossible, le dîner était prévu ce soir. Et aucune présence de garde du corps, non plus. Rien qui vaille. Se rapprocher ? C'est peut-être un piège... Mais, cela ne serait-il pas pire, s'il revenait sans avoir tuer sa cible ? …. Au pire, mourir n'était pas bien grave.


En effet, c'était un guet-apens. A peine trop proche du bâtiment, cette zone mouvante, pas tout à fait sur le seuil, mais loin du parking, à peine ici, donc, qu'éclairages et portes se déchaînent. Les un s'allument, les autres s'ouvrent. Avec une dizaine de gros bras armés qui en sortent. Pas si idiot que ça, ce bourgeois. Il devait vraiment attendre d'être tué. L'enfant de la mort ne perdit pas un seul instant. Il fait demi-tour et se met à courir, souffle coupé parce que sa santé n'est pas des meilleures, adrénaline qui dope, l'instinct de survie qui prend le relais.
Ne soyons pas fou. A un contre dix, couteaux contre guns et autres bestioles, il est fichu. Mais autant essayer, quand même. Alors il court, multiplie les virages, les détours, les entraîne dans le labyrinthe que forme souvent les bourgs de village. Mais il s'essoufflent et eux, entraînés, bien trop athlétiques, le suivent, un deux, un deux, sur un tempo régulier et uniforme. Le voilà. Il arrive de nouveau devant le pensionnat, ses pieds l'ont guidés ici, sans qu'il s'en rend vraiment compte.
Tant pis. Il escalade le mur, grimace lorsqu'une balle se fiche dans son épaule, retient un cri lorsqu'il tombe de l'autre côté. Et reprend sa course.

Il n'en peut plus, il a déjà couru sur une bonne partie de la propriété, mais les autres tiennent le coup, implacables. Pourquoi essaye t-il seulement ? Il le sait, qu'il va mourir. Il le sait, depuis tellement longtemps. Mais il a toujours voulu plus, quelque chose de plus fort que la mort. Une sorte d'oubli perpétuel, ça lui aurait mieux convenu.
Ce n'est plus le moment de réfléchir. Il a échoué, mourir ici ou plus tard ne changera rien. La mafia à ses lois et celles-ci ne tolèrent aucune écartade.
Alors, de son air grave et triste, il se retourne, regarde ses poursuivants. Ses bourreaux.

On dit que la mort est froide, triste et amère. On dit aussi qu'elle est douce, comme une amie qui vient vous chercher en vous prenant par la main, le sourire aux lèvres. Certains meurent d'un coup ou agonisent pendant des lustres. Il y a les adieux et la vie qui défile devant les yeux.
Pas cette fois.
A peine un bruit sourd contre la pelouse, une vision du ciel nocturne, toute rougie de sang, et puis un, « Ah. ». Une simple et dernière phrase. Puis, le fils de la mort ne fut plus.

Prénom : Eos~♪
Comment as-tu connu le forum et comment le trouve tu? Ore wa an hitman!
Âge :
Autres : Ceci n'est qu'un brouillon qui ne vaut même pas la peine d'être lu (surtout la phrase finale et... tout le reste) ~♫
Je le reprendrais, dès que j'aurai terminé mon crâne humain. Erm, si il y a des fautes, des choses bizarres, ou pas précises, je ne demande qu'à progresser.