Sujet: Re: Et il renaîtra de ses cendres Mer 21 Déc - 20:40
Excellent début de journée, il y avait certes des nuages menaçants mais rien de plus à signaler pour le moment. Je n'avais pas dormi à l'internat cette nuit. J'avais fait une nuit blanche à me balader pour contempler tout ce qu'il y avait en ville. La nuit, tout était plus beau, de part ses éclairages mais également pour le côté sombre qu'on ne peut pas apercevoir la journée. A vrai dire, mon coeur me faisait encore plus mal aujourd'hui, Zack m'ayant lâchement abandonnée Il était parti du jour au lendemain, sans me prévenir. Sans prévenir personne d'ailleurs. Il était parti comme il était venu. C'est-à-dire avec rien. L'amour n'était décidément pas mon domaine. Entre mes parents et mes ex... Parlons d'amis tiens! Je n'en avais presque aucun. Je pouvais les compter sur une main. Les gens sont stupides et ne comprennent pas la douleur d'une personne alors il la fuit et la laisse dans son coin. Souffrir seule, encore plus.
Quand je suis aussi nostalgique qu'en ce moment, j'ai l'envie subite de faire le mal autour de moi. De quitter le pensionnat pour retourner vers mon ancienne bande. Mais, je n'avais pas envie de rester enfermée toute ma vie dans cette prison faite de glace. Je voulais connaître d'autres sentiments. Même si cela signifiait souffrir. Nous n'avons pas tout du premier coup après tout! Fallait être patient, ne jamais faiblir et toujours garder la tête haute. Du moins, de mon point de vue. C'est ce que j'ai appris tout le long de ma vie. Tout le monde réussissait a être heureux à un moment ou à un autre, non? Ou alors cela ne dépendait seulement que de sa propre étoile? Je me posais trop de questions, je verrais bien ce qu'il m'arriverais. Peut-être mourrais-je heureuse, peut-être malheureuse comme les pierres. Cela ne dépendait pas réellement de moi de toute manière. Tout était écrit à l'avance. Oui, malgré mes airs de dure à cuire, je croyais aux divinités. Et ce fût pire le jour ou j'entrai ici ; dans ma maison.
Je me rappelle qu'au début j'avais beaucoup de mal à me faire a cet endroit. Je voyais trop de choses bizarres. Je me sentais vulnérable face à ces démons, ces esprits, ces traqueurs, ces anges, etc... Il y avait tellement d'espèces qui ne m'avaient jamais traversé l'esprit que je m'étais mise a prier tous les soirs pour ne pas mourir par l'un de ces monstres. Au début, je les voyais comme tel. Mais cette fille, m'avait aider a m'en sortir. Notre amitié ne tenait qu'à un fil, mais sans elle je serais certainement devenue folle. Bonne pour un hôpital psychiatrique. Puis j'avais rencontré cette ange que j'avais tellement aimé. Pour qu'au final, elle me trompe avec un humain de test. Un rat de laboratoire, qui déformait son corps comme bon lui semblait. Il me rendait malade et à chaque fois que je le voyais, la nausée s'installait en moi. Amaryllis... J'avais plusieurs fois rêvé de la tuer pour la douleur qu'elle m'avait fait connaître. Elle qui faisait semblant de me comprendre et m'aimer. Puis Zack. Lui aussi s'était bien moquer de moi. Finalement, j'avais décidé d'arrêter de chercher le bonheur et l'amour. Aujourd'hui, j'attendais juste mon tour. Que mon heure de gloire passe.
Après m'être installée sur un banc, du haut de la ville pour manger mon petit déjeuner, je décidai de rentrer avant que Kaorii ne s'inquiète. Quand elle savait que je n'étais pas dans mon lit la nuit, elle restait réveillée, malgré sa famille, pour s'assurer que rien de grave ne m'étais arrivé. Comme si quelque chose de pire que la mort ne pouvait m'arriver. De toute façon, même si c'était le cas, qui viendrait m'aider? Sauf cette timbrée de Kaorii, certainement personne, vu à la vitesse où je perdais ceux que j'aimais... Je laissai un soupir s'échapper de ma bouche. Je traînais des pieds car je n'avais pas réellement envie de rentrer tout de suite. Je voulais juste profiter de cet instant, qu'il dure pour toujours ; où aucun sentiment ne venait me perturber et où je ne sentais aucune douleur. Ni physique, ni morale. Tous mes soucis étaient loin derrière moi. Tellement loin que je me sentais aussi légère qu'une plume.
Une fois arrivée devant le portail, je regardai les environs. Personne en vue! Super. Au moins, les surveillants n'iront pas cafter que j'étais sortie. A présent, je marchai d'un pas pressé vers le hall du bâtiment. J'avais hâte de pouvoir me retrouver dans mon lit, le ventre bien rempli et la tête vide. Malgré la pluie qui avait commencer a tomber sur ma tête. Je commençais a bailler et mes paupières avaient du mal a tenir debout. Bouger tout mon corps en même temps me demandait beaucoup d'efforts. Tellement que j'en avais le tournis. Puis je me stoppai en voyant un jeune toquer à la porte trois fois. Encore un nouveau? Ces derniers temps il pleuvait des personnes dans cette école. A croire que sa réputation avait enflé! Je n'allais pas réussir a entrer sans être aperçue avec cet idiot qui toque au lieu de simplement ouvrir la porte... Je soupirai et passai devant lui en ouvrant la porte. Une fois au sec, je me tournai vers lui avec mon regard de marbre, comme a mon habitude. Mais cette fois-ci légèrement blasé et entouré de cernes violettes qui trônaient fièrement sur mon visage.
-Toquer ne servira a rien, tout le monde dort a cette heure-ci. Il faut juste pousser la porte.
En voyant qu'il ne bougea pas, je mis ma main devant ma bouche pour bailler et commençai a me diriger vers les dortoirs. J'avais envie de retrouver ma chambre, pas les colocataires mais simplement mon lit douillet!
Abigaël Maclair Humain
Messages : 33 Date d'inscription : 21/12/2011 Localisation : De toutes façons, il ne veut pas vous parler.
Sujet: Re: Et il renaîtra de ses cendres Sam 24 Déc - 1:27
J'entendis la porte se refermer derrière moi puis ensuite, de l'eau tomber sur le carrelage. Mais je ne me retournai pas, je ne voulais pas me faire avoir cette fois-ci. Et s'il continuait à faire autant de bruit, j'allais me faire choper. Je continuai donc ma route, le plus rapidement possible. Mais mon corps était trop fatigué par ces nuits d'insomnie pour marcher plus vite qu'une tortue. Je l'entendis donc hurler dans le couloir de l'emmener à Kaorii. Je me figea sur place, faisant marche arrière. Je n'aurais pas dû me retourner, mais son cri a du réveiller les surveillants de l'établissement. Je marchai plus vite, assez énervée. Le bruit résonnait dans les couloirs et ma tête me faisait extrêmement mal. J'en avais ma claque des personnes qui crient. Je voulais qu'on me fiche la paix. Et je n'allais pas tenir ma langue en place.
J'étais enfin arrivée jusqu'à lui. Je plongea mon regard dans le sien et fit une moue assez énervée. Son visage était pâle et ses yeux flamboyants. Ses yeux étaient cernés, pas autant que les miens. Mais je pouvais les apercevoir tout de même. Ses cheveux d'un brun foncé, trempés, me rappelaient le pelage d'un chien errant. Son visage était fin et il avait une assurance à toute épreuve. Je détestais cela. Je n'aimais pas voir des personnes avec autant d'assurance en eux. Ça me mettait les nerfs. Et là, je n'en avais pas besoin! Mais pas le moins du monde. Je voulais qu'une chose, dormir! Mais il en avait décidé autrement. Et personne ne décide a ma place. Ça, non! Il voulait Kaorii à une heure pareille? Il était fou! Il devrait d'abord dormir au lieu d'embêter son petit monde. Les gens peuvent être égoïste parfois! S'en était déroutant.
-Je ne veux pas paraître grossière mais il est tôt. Et Madame la directrice est en train de dormir. Et je ne tiens pas à me faire choper en train de faire le mur pour tes beaux yeux. Et je ne pense pas que cela soit si urgent que cela. Tu devras patienter encore quelques heures pour pouvoir lui parler.
Je n'avais pas fait attention tellement j'étais épuisée et énervée mais il était torse nu. Avec des vêtements les plus sales possible. Je laissai un soupir s'échapper de ma bouche. J'aurais bien voulu lui donner des vêtements mais je n'en avais pas. Du moins par pour les hommes. Je continuai de l'observer jusqu'à ce que je me rappelle que j'avais toujours les vieux pulls et jeans de Zack dans ma chambre. Je soupirai une fois de plus. J'allais quand même pas emmener un homme dans ma chambre, qui était en plus aussi bruyant. Je le fixai dans les yeux une fois de plus. Mon regard était froid et fatigué. Mes yeux pouvaient se fermer d'un moment à l'autre et ne plus s'ouvrir pendant un long moment. Comme si je ne me réveillerais plus jamais.
A part s'il pouvait se montrer plus discret. Ça arrangerait tout le monde de toute manière. Moi, les autres et lui même. Plus il sera discret, mieux ce sera pour lui. Il n'aura les foudres de personne. Il était aussi humain que moi, il apprendra vite a se faire petit dans ce monde où notre vie était mise en danger tous les jours. Suffisait d'un regard pour que sa se batte ici. C'était pire qu'une île déserte remplie de personnes malsaines. Mais après tout, cela ne me regardait pas. Si il voulait faire l'intéressant devant les belles créatures, comme bon lui semblait. Moi, je savais de quoi elles étaient capables. De choses inimaginables et épouvantables! Je ne voulais même pas y penser. Sinon, malgré la fatigue je ne pourrais pas fermer l'oeil de la journée. Et ma santé était plus fragile que je ne voulais l'admettre.
-Si tu promets d'être plus discret, je peux te filer de quoi te laver et des vêtements propres et chauds. Mais cela dépend de toi. Je resterais éveillée jusqu'à ce que Kaorii se réveille et t'emmènerais la voir. Mais mon offre n'est pas changeable. Alors c'est soit tu acceptes, soit tu te débrouilles seul comme le grand garçon que tu es. Car j'ai d'autres chats a fouetter.
Je voulais le mettre en garde de ce qu'il y avait ici. Mais ne le fis pas. Il le verra de ses propres yeux. De toute manière, il avait l'air un peu plus fort que moi. Non physiquement mais... Je ne sais comment l'expliquer. Il y avait très peu d'humains ici. Nous étions comme en voie de disparition alors que nous étions sur notre propre planète. C'était totalement fou! Comment pouvions nous être autant entourés et nous rendre compte de rien? Comment pouvaient-ils se cacher parmi nous aussi facilement? J'avais tant de questions sans réponse encore. Peut-être que Yuri saura m'éclairer, elle. Je ne pouvais demander une telle chose à cette personne. Je ne le connaissait de nul part, je ne savais pas de quoi il était au courant et même ce qu'il faisait ici. C'est vrai ça, pourquoi voulait-il absolument voir la responsable des lieux? C'était plutôt étrange.
Je me retournai et me mise en route vers ma chambre, sans regarder si il me suivait ou non. De toute manière, si il avait ne serait-ce un peu de bon sens, il acceptera. Sinon c'est qu'il est vraiment idiot... ou désespéré.
Abigaël Maclair Humain
Messages : 33 Date d'inscription : 21/12/2011 Localisation : De toutes façons, il ne veut pas vous parler.
Sujet: Re: Et il renaîtra de ses cendres Lun 2 Jan - 1:53
Je le trouvais bien solennel comme garçon. Je ne m'intéresse pas à la vie d'autrui, la mienne est déjà dure à conserver ainsi. Puis savoir ci ou ça sur les autres me dérange. Pas besoin de connaître la vie des gens pour pouvoir leur parler ou leur proposer de l'aide. fallait être complètement débile pour penser ainsi. Ou calculateur. Mais bon, passons. Du moment que moi je n'étais pas ainsi, tout allait bien. Malheureusement on ne peut faire confiance a personne, même pas à soi même. La vie était tout de même une épreuve bien lourde à porter. Je me demande même comment j'ai fait pour tenir jusqu'ici. La vie est parfois étonnante. J'en apprenais chaque jour de plus en plus, le jour où je serais a mon apothéose, je pense que ce sera l'heure de ma mort. Et comme j'en suis loin, cela veut dire que j'ai encore tout mon temps devant moi. Je devrais arrêter de penser à la mort. je suis encore jeune, je n'ai que vingt et un ans après tout. Une longue vie m'attendait encore.
Des bandages?! Comme si cette question se posait. Nous étions dans un pensionnat, il y avait forcement une infirmerie, donc tout ce qu'il fallait à l'intérieur. Puis, j'avais toujours ma propre trousse de secours avec moi. Avec mes antécédents, si je n'avais pas ça sur moi, c'était comme signer mon arrêt de mort. Mais je n'allais pas la lui donner tout de suite, fallait d'abord qu'il se lave et change de vêtements. Sa tenue était vraiment horrible et me montrait des parties de son corps que je n'avais pas réellement envie de regarder. A vrai dire, pour le moment, je n'avais envie de rien. Sauf peut-être dormir. Et encore, maintenant le sommeil commençait a me fuir. Je soupirai et entrai dans ma chambre tout doucement. Je me dirigeai vers mon placard et sortis un pull ainsi qu'un jeans propres du placard. Je regardai autour de moi pour voir si quelqu'un s'était réveillé ; par chance tout le monde dormait encore à poings fermés. Je refermai la porte derrière moi et tendis les nouveaux vêtements au jeune homme.
-Voilà, si tu veux, je te montre les douches. Je t'attendrais au foyer. Et le sommeil me fuit alors pas la peine de t'inquiéter pour cela. je rattraperais mon sommeil perdu plus tard. Je tiens à ce que tu ne fasses pas de bêtise le temps de rencontrer la directrice. D'ailleurs, elle ne va pas tarder a se lever. Alors je n'aurais pas à te tenir compagnie très longtemps.
Je me demandais pourquoi un oeil était caché et pas l'autre. Pourtant, ses yeux étaient magnifiques. Peut-être pour se donner un style ou alors... il cachait quelque chose. De toute manière, je le saurais au moment voulu. Pour le moment, ce qui comptait c'est qu'il aille se laver et se changer, avant que tout le monde se lève. Une fois n'est pas coutume, je pourrais bien rester éveillée une journée. J'avais des choses à faire de toute manière comme préparer ma garde robe pour le bal qui allait bientôt arriver. Je fouillai dans mon sac pour sortir la trousse de secours. Je finis par la trouver après avoir mis le bazar dans le bout de tissu. Je la sortis et lui mis au dessus des vêtements qu'il tenait dans ses bras. Je mis une mèche rebelle derrière mes oreilles.
-Oh. Pour les vêtements. Tu peux les garder, c'est cadeau. Ils ne me servent à rien de toute manière. Et si il n'y a pas assez de bandages dans cette boite, je te montrerais le chemin de l'infirmerie. Il y aura tout ce qu'il te manque là-bas.
Je n'étais pas infirmière de toute manière, je n'avais donc pas tout le matériel nécessaire avec moi. Je mis mes mains dans mes poches et commença à me diriger vers les douches, priant pour ne croiser personne dans les couloirs. Il y en avait toujours quelques uns pour être là au mauvais moment. Et j'ai pas réellement envie qu'on me colle cet individu aux basques alors que je l'avais juste croisé dans le hall. Une fois arrivée devant la douche, je le regardai : -Dis-moi, tu t'appelles comment au juste? Pas que je sois curieuse mais j'aime bien savoir à qui je parle.
Abigaël Maclair Humain
Messages : 33 Date d'inscription : 21/12/2011 Localisation : De toutes façons, il ne veut pas vous parler.
Sujet: Re: Et il renaîtra de ses cendres Lun 6 Fév - 0:15
On aurait dit qu'il cachait bien plus qu'un simple nom. Une chose que je n'avais pas le droit de demander, et qu'il s'interdisait de dire. Il était humain pourtant, qu'est ce qu'un humain pouvait bien pouvoir cacher? Rien! A part si il lui restait encore plein de mystère a percer. Et je n'en doutais pas. Mais je pensais avoir fait le tour sur ce qui concernait ma "race". Des recherches, je devrais faire des recherches sur cet homme. Son oeil avait titillé ma curiosité. Je n'avais plus qu'une chose en tête : connaître son secret. Pour détourner les yeux alors qu'il me regardait avec sang froid jusqu'à présent traduisait que c'était "important". Malheureusement pour lui, il était tombé sur une personne telle que moi. Pas curieuse de nature, mais plutôt attentive. Je supposai que si je demandais à Kaorii elle dira que le dossier est classé "secret" comme tous les élèves. Je soupirai a cette pensée.
Avant d'aller au foyer, je voulais entendre son prénom. Et je fus vite servie. Abigaël. Pas commun comme prénom ici. Il était japonais ou bien métissé? Allez savoir! Je le fixai un moment, rassemblant toutes les paroles qu'il m'avait dîtes et que je n'avais pas encore relevées. Mais avant de répondre, j'allai m'asseoir sur le muret, avec une idée bien précise en tête : je voulais des réponses et j'allais en avoir, par la force ou non. Peut-être pas de suite, mais j'allais les avoir. Cet homme était devenu une sorte de mystère pour moi, et je n'aimais pas les mystères! Il fallait le savoir, j'étais têtue, très têtue. Pour que je lâche l'affaire, il fallait bien plus qu'un simple regard froid et inanimé.
-Enchantée également Abigaël. Tu entendras beaucoup de choses négatives a mon sujet, tu apprendras donc par la même occasion que beaucoup de chose me fuient. Le sommeil en fait partie. Du moins, si tu restes ici. Mais si tu veux voir Kaorii c'est que tu comptes rester ici un moment certainement indéterminé. Comme nous tous.
J'avais envie de rajouter "Si j'ai tort arrête moi" mais ne le fis pas. Par simple orgueil, puis je savais que j'avais raison. Son intuition me le disait, et je lui faisais entièrement confiance. Les seules fois où je ne l’avais pas écoutée, tout avait mal tourné. Puis, même si ce n'était pas aussi important que cette fois-là, je ne voulais pas perdre de vue une nouvelle source de sagesse. Si on peut appeler ce jeune homme ainsi. J'avais envie de finir mon mémoire avec une belle fin, pour pouvoir faire mon exposé chez les miens. Mais peut-être qu’Abigaël allait me fournir ma fin. J'en était persuadée, et n’allais pas le lâcher de si tôt. Je ne voulais pas être propulsée au titre de la meilleure sage du moment. Je voulais tout simplement faire mes preuves et me prouver a moi-même que j'étais capable de faire une chose bien, hormis me battre avec d’autres personnes, complètement perdues, ceci dit.
-Je te laisse te laver tranquillement. Le foyer est juste à l’étage, son nom est indiqué sur la porte.
Je me remis sur mes pieds, prête a partir. Réfléchissant à plusieurs choses à la fois, je rangeai mes mains dans mes poches, sentant la fatigue revenir de nouveau. Je gardai un oeil ouvert sur le chemin que je prenais, pour ne pas me tromper de porte. Avec un peu de chance, il prendrait le temps qu’il me fallait pour pouvoir faire une sieste et récupérer ma lucidité. Ma marche n’était pas gracieuse, mais je m’en fichait complètement. Je touchais enfin la poignée de la porte, après avoir monté les escaliers de l’enfer. Car il faut le dire, quand la fatigue est là, on a qu’une hâte : être sur une matière douillette, prête a nous accueillir pour que nous puissions faire un petit somme.
Je me jetai sur le divan, main sur le front, yeux clos, jambes allongées le long du canapé, m'endormant peu à peu. Le silence me faisait du bien et mon cerveau fit bien vite le vide autour de moi. Le monde des rêves était à ma portée et je le saisis immédiatement, plongeant mes pensées et mon corps dans les rêves, attendent patiemment qu’un bruit sourd vienne me sortir de là.